Des rimes sur le chemin de la Vérité

Chemins de textes

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Antivirus

Pour celleux que l’amour tétanise
Je concocte un élixir sous les yeux d’Osiris
Qui se répand plus sûrement qu’un virus
Se riant de la barrière des races
Tout droit descendu des astres
Même si devant le nombre qui résiste
Il s’en fallut de peu que je me désiste

Je suis là pour celleux qui restent
Qui ont échoué à tous les tests
Que les winners fuient comme la peste
Je suis parvenue au bout de ma piste
Et même si de moi il ne reste
Que ces poèmes que je poste
J’ai toujours été fidèle à mon poste
Sans pouvoir me dépasser moi-même
Car tout était dans cette petite graine
D’écrivaine qui rêvait de faire de sa vie un poème

Le cœur baignant dans un lac d’amour inconditionnel
Je pourrais inonder la Terre de mes larmes
Créer des tsunamis de colère tant la parole est vaine
Face aux croyances qui sont les tiennes

Ces limites ne sont pas les miennes
Mais des enfants marchent sur des mines
Tandis que les puissants se démènent
Pour nous priver de toute manne
D’amour, d’espace ou de liberté
De temps dont ils réduisent toujours la portée

Pour nous ils organisent la rareté
Tout en cherchant à s’écarter de leurs responsabilités
Combien de vies écourtées
Pour garantir le train de vie d’un Bolloré
Fallait pas démarrer
Je compte plus les projets morts-nés
À cause de la forme de mon nez

Et ça me rappelle trop les Mornes
Et les normes et les mensonges énormes
J’en vomis de bon cœur
J’ai failli perdre mon stylo dans la bataille
Supposée m’en servir pour faire de la maille
Je n’ai jamais eu le cynisme de le prostituer
Ma prose peut tuer

Les larmes du Phoenix

Les larmes du Phoenix tombent sur la ville
Au centre de sa pupille
Une question scintille

Étincelle qui suffirait à allumer l’essence
D’un cocktail à la mesure de Melchior

Il parcourt inlassablement les 7 ciels
Pour épargner sa langue de feu
Aux cités que le besoin a séchées

Là où la joie est une note inaudible
Où le passage de l’espoir
Est souvent balayé par les agios, les pannes

Là où la tendresse a la porosité des nuages
Au point qu’on peut la prendre pour un mirage
Comme ces étreintes empruntées de rage

L’incendie est peut-être le plus nécessaire
Le plus désiré

Mais s’il faut s’assurer après les ravages
D’avoir en main les graines d’un paysage
D’abondance et de Paix

De pouvoir faire couler la Grâce du Message
Depuis la Source de tout Amour
Vers le vaste océan

Prisonnière 49


La tortue
Soumise à la torture
Une bassine en plastique
Sous une armoire
Le long d’un mur

Pour supporter sa vue
Le coeur doit enfiler son armure
Désormais nous avons d’autres mœurs
On libère on protège la mer
On veut cesser la mise à mort

Vivre et laisser vivre
Selon la loi de l’amour

Pour les animaux qu’on emmure
Pour les humain.es qui les aiment et en ont marre
C’est juste un caillou dans la mare
Un amas d’images qui remuent
Avec en point de mire
La liberté pour toutes les créatures

Anti…iste

Je viens mettre les points sur les I
Au travail maintenant
Sous le regard des aigles chouettes
Papillons fantastique et plantes fluorescentes
On peut amortir la descente
Sans précipiter en enfer
Nos rêves et les générations futures
Sans se déclarer la guerre
Mais en cessant de nourrir les armes
Pour nourrir les enfants
De faire exécuter des âmes
Pour le plaisir des grands
Peut-être pas besoin de tout mettre par terre
Juste changer quelques têtes et on sauve la piste

La misandrie sauvera pas la planète
Si chaque minette se met en tête
D’avoir un matou plutôt qu’une quéquette
Il va falloir vider les refuges p’têt
Car ces boules de poils ravagent l’écosystème
Et des animaux sont tués pour nourrir celui que tu aimes
Ça me fait aussi de la peine
Ces créatures errantes sous des pluies diluviennes
Affamées d’amour, en manque d’abri
À les voir si vulnérables le cœur bondit Comme un cabri

Ne nous égarons pas dans des parallèles scabreux
Le sujet c’est de sauver la Terre, ou l’amour,
Ou les deux

C’est pareil

Pour moi, toi et moi c’est pareil
Si cette idée te fait partir en vrilles,
C’est que quelque part tu penses que je ne brille pas assez

La vérité est opaque lorsque l’ego s’y pique L’orgueil devient une planque
Mais on s’y sent traqué

Si je te regarde dans les yeux
Je vois des étoiles
Si tu te sens pris dans une toile
Elle s’appelle constellation

Je me borne à faire des constatations Corruption et trafic d’influences
Chocs quantiques et clairsens aiguisés
Mes chakras me permettent de traverser la barrière de glace
Et je me retrouve en face du plus bel être qui m’ait été donné de rencontrer

Pour moi, toi et moi c’est pareil 
Si cette pensée te rend fébrile 
C’est que quelque part tu crois que tu ne brilles pas assez

Écoute

Écoute mon rythme
Et si tu n’arrives pas à danser
Ne corrige pas mon rythme
Allonge-toi sur le sol
Et prête ton cœur à ce dialogue
Qui a lieu entre mon ventre
Et la Terre

Laisse-toi guider par ce rythme
Et si tu n’arrives pas à comprendre
Ne discipline pas mon rythme
Tourne tes yeux vers le Ciel
Et expose aux étoiles tes iris
Pour y cueillir cet amour foudroyant
Qui a désincarné
Mon rythme

Syncope martelée
Soupir embué
Invocation tantrique
Prière de la dernière heure
Déhanché sursaut soudain
Abandon lascif
Expiation par le mouvement
Grâce de l’oubli
Retour à l’origine

Avant la répartition des choses
Même le chaos était musical
À présent dans le silence
Mon rythme s’aligne à ton oreille vitale
Aucun son ne dérange
Mon absence est totale

Legos

Ils peuvent être raffinés comme un tableau de Degas
Les jeux de l’ego ne font que des dégâts.
Se demander où l’idée de Dieu a pris naissance,
C’est tenter de visualiser les limites du cosmos
Quand tout est en expansion
Même la portée de nos remises en question

Pour nous faire douter de nous-même il y a des forces en faction
À tous niveaux des frictions causées par nos frustrations
Avoir conscience du Tout se prendre pour une fraction
Et celleux qui nous reprochent d’entrer ou pas dans l’action
Depuis le temps qu’on les observe avec attention
Empêché.es de bouger par leurs imprécations
Tout en vivant dans la peur de nos réactions

Enchaîne…
Les âmes pour mieux les délivrer
C’est ce qu’ils disaient
Des métaphores de chair, de fouet, de sang
Des réalités auxquelles ne peuvent pas échapper
Tous les enfants

Une croix en marche pour les crucifier tous
Pour appliquer Résurrection dès la Pâques prochaine
Et voir se consumer sans haine
Les mensonges que les nations exercent sur elles-mêmes

Même si je prétends faire le mime
Depuis que je suis môme,
Moi j’aime
Et si certaines idées vous ont rendu.es blêmes,
Ce n’est qu’un poème

On les voit

On les voit sur leurs pistes de ski
Où il n’y a presque plus de neige
J’en imagine avec un carnet Moleskine
En train de disserter sur notre rage
On les voit quand des enfants meurent dans les mines
Multiplier les trajets au-dessus des nuages
On les voit nous désigner les mêmes ennemis
Nous gaver insidieusement de leurs odieux messages
De sorte que celleux d’entre nous qui ont la chance de partir en voyage
Emportent des préjugés dans leurs bagages

On les voit détruire des tonnes de nourriture
Pour protester contre la vie dure
Mais c’est pire
Je veux voir détruits ces abattoirs
Et c’est pas de la littérature
Comment peut-on voir et accepter ce qu’on inflige
À ces créatures
Pour une question d’agrément, de plaisir
Et s’offusquer de la cruauté de la guerre ?

Celleux qui aimaient la violence ont dû la subir
Pourtant la paix c’est pas la mer à boire
On est là pour guérir
Et le miracles ne sont pas rares

Sur ce, je vous laisse, car il est tard
Et on n’est pas près de dormir

L’appel

On ne peut reculer ni revenir en arrière
Quand on a entendu l’appel de la lumière
Pour mieux la transformer on chérit la matière
On perçoit l or subtil caché dans la poussière

Si tu peux

Si tu peux t’aimer dans la non-existence
Si tu peux t’aimer quand tu es au plus bas
Si tu peux t’aimer quand l’amour fait silence
Qu’est-ce qui peut te faire peur à toi ?

Si tu peux t’aimer avec tous tes torts
Te prouver que tu es là pour toi
Si tu peux être dans la peine ou en proie au remords
Et quand même sentir que cela est bon pour toi,

Si tu peux t’accorder patience et tendresse
Quand fatigue, tristesse éclipsent la joie
Tout en te souvenant de ces jours d’allégresse
Que l’avenir réserve à celleux qui y croient,

Alors même au milieu des drames et tempêtes
Tu seras apaisé.e par la douceur de ta foi
Donc garde bien cette parole en tête
Tu aimes le monde entier lorsque tu t’aimes, toi