Des rimes sur le chemin de la Vérité

Chemins de textes

Les larmes du Phoenix

Les larmes du Phoenix tombent sur la ville
Au centre de sa pupille
Une question scintille

Étincelle qui suffirait à allumer l’essence
D’un cocktail à la mesure de Melchior

Il parcourt inlassablement les 7 ciels
Pour épargner sa langue de feu
Aux cités que le besoin a séchées

Là où la joie est une note inaudible
Où le passage de l’espoir
Est souvent balayé par les agios, les pannes

Là où la tendresse a la porosité des nuages
Au point qu’on peut la prendre pour un mirage
Comme ces étreintes empruntées de rage

L’incendie est peut-être le plus nécessaire
Le plus désiré

Mais s’il faut s’assurer après les ravages
D’avoir en main les graines d’un paysage
D’abondance et de Paix

De pouvoir faire couler la Grâce du Message
Depuis la Source de tout Amour
Vers le vaste océan

3ème œil

Mémoires d’outre-tombe, ma main tremble
Je vois de mieux en mieux à mesure qu’il fait sombre
Le 3ème œil ouvre aussi les territoires de l’ombre
Où ma plume vient régner

Il pleut de la lumière sur les champs de bataille
Alors pourquoi mon cœur est dans l’obscurité
Pourquoi j’ai vu sa peur avant de franchir le seuil
Qui suis-je pour te parler

Ma poésie martiale d’une joie belliqueuse
Prend pour cible chacune de tes limitations
En écoutant la voix d’un mystique des temps modernes
Un rappeur acéré comme on en voit beaucoup d’autres

Un djihad symbolique est né dans nos quartiers
Les bombes on est venu pour les remplacer
Par des pépites verbales dont seuls les initiés
Ont compris le succès

Fermer les yeux histoire de se recentrer
Dans le cœur des multitudes qui m’offrent le reflet
De mon aspiration profonde pour une résurrection

Un Pharaon, un rêve, un espoir, un procès ?

Si je tiens la balance dans mon imaginaire
C’est mon cœur qui est posé
Échec et Maat pour une justice avérée
Y a pas de coupable dans cette version d’Armageddon

Rendez-vous

Je n’ai pas rendez-vous avec toi ce soir
J’ai rendez-vous avec le silence
J’ai rendez-vous avec l’absence
Au coeur de laquelle se trouve l’Unique Présence
Le foyer résonne d’allégresse
Le lieu même qui semblait avoir trahi ses promesses
Avant que l’erreur ne s’inverse
Que l’Esprit se délecte de nos humaines prouesses
Pour nous rendre à la bonne adresse
Frapper à la bonne porte et étreindre la Grâce
Dans un face-à-face
La Vérité m’observe dans la glace
L’Amour la fait fondre et me trouve à ma place
En harmonie avec toutes les espèces
Reliée au rayon qui traverse l’espace
Dont la Lumière s’empresse
De nous trouver toustes avant que l’Éternité passe

Il n’y a que Toi qui reste

Bonté

Je ne vois que bonté
Même là où mon ego est heurté
Je bénis chaque entaille à ma fierté
L’orgueil n’est pas une vaine perte
Chaque être porte son cri d’amour
Il n’y a que la peur qui nous emporte à croire
Qu’il n’est pas là toujours
Dans chaque geste, chaque regard, chaque discours
Chaque parole, même les erreurs de parcours
Car rien ne peut distraire la Vérité qui suit son cours
Et c’est pas grave si t’as raté des cours
Il y aura toujours un.e Enseignant.e à ton secours
Ouvre bien ton coeur pour lui offrir ce rôle
À l’autre en face de toi, qu’il soit dur, qu’il soit drôle
Qu’il soit vague ou pertinent, car Jah est au contrôle
Apprend à écouter car dans cette intention
Se rejoignent tous les pôles
Ainsi Je serai ton épaule
Ton parapluie, ton armure, ton filtre à particules
Et dans la patience ton école
Tu verras que l’amour jamais ne recule
Que l’Ascension est inévitable, sonore ou tranquille
Que la Vie t’aime même quand elle te bouscule
Te voici dans un vol sans escale
Qui t’emporte au plus Haut du Ciel

Pour écouter Mon Héroïne

https://linktr.ee/monheroine?utm_source=linktree_profile_share&ltsid=610ff4c0-6fa5-4ec4-b15e-51a1f3efd96a

🎧 À savourer sur diverses plateformes

Délices

Il y a des satisfactions si secrètes
Des délices de l’âme que la plupart des hommes ne peuvent comprendre
Ne serait-ce que la joie d’apprendre
Fait de toute vérité une chose belle à entendre
Je crains que mon sourire ne fasse que s’étendre
Tant pis pour celleux qui ne peuvent comprendre
Il suffit d’attendre

Réputation

Je lui ai donné ma réputation avant de savoir ce qu’il pensait de moi
Je conseille pas
C’était pour briser des mythes qui n’existent pas
Mieux prendre ce nouveau départ
Mais tes actes sont compris en fonction de ton histoire
Tu voudrais changer leur regard
Il est peut-être trop tard
La cane ne veut pas faire le canard
En fonction des modèles que tous deux connurent
Iels ont idéalisé différentes manières
Mais le plus grave est l’amour que tous deux nièrent
Lorsqu’iels avaient le plus à gagner
Tout en sachant que chacun représentait pour l’autre
Le haut du panier

Mais la rose est loin d’être fanée
Le coeur reste fan de ses senteurs les plus fines
La Vérité s’exprime même quand elle est aphone
Qu’elle porte une auréole, une tunique safrane
Ou une robe de guépard

J’étais venue pour donner mais j’aurais tout reçu
La conscience que chaque jour est un nouveau départ
Que nous faisons la paire malgré nos impairs
Dès qu’on cesse de se faire peur, s’imaginant le pire
Qui serait de ne pas t’avoir rendu tout cet amour
Avant de
Te voir partir

Je suis face contre terre
Mes bras épousant la courbure de l’univers
Je vois la Lumière divine dans ton regard
Le futur c’est hier
La musique surgit et nous soulage
L’ego gît

Reste sage si tu ne veux pas que ça en jette
Déjà la joie m’agite
Bons baisers de ma part à tous les exégètes
C’est la foi qui m’abrite
Pour rien au monde je n’échangerais l’amour qui m’habite

Surtout quand le bruit des bottes
Nous rappelle qu’il y a des anges qui se battent
Pour que la Paix l’emporte
Sa main dans celle de l’Amour auquel nous ouvrons la porte

Super

Manger des super-aliments
Se reconnecter avec les éléments
Qui nous adressent médicalement
Les voeux d’amour du Créateur

Faut voir le prix d’une amande
Alors ce sont nos envies qu’on émonde
Ne reste que la pure demande
La gratitude qui n’attend pas demain
Le pardon pour nos propres démons
Et nos vibes angéliques qui se gèlent
Au point de pulvériser les portes des geôles
Pleines de radicaux libres
Comme des baies de goji
N’ont rien à mettre en gage que la substance d’un songe
Je pense à eux quand je mange
Et, si l’amour est magie,
Si c’est à l’appel de la foi que Dieu réagit,
Alors il est vain que l’attente se prolonge

J’ai la justice qui me démange
Pour toustes celleux qui se sentent à la marge
Qui accusent le démiurge
La Lumière qui émerge j’en reçois les images
Elle balaie les mensonges
En réveillant celleux qu’elle dérange
Par une caresse des phalanges

Je suis une éponge qui exprime ce qu’elle absorbe
Quitte à mouiller la page
Pour mes 42 piges, j’ai reçu pas mal de codes
Je me suis offert un alphabet
Pour reprendre au début
Quant à ma tisane au moringa
Je l’ai pas encore bue

Indulgence

Ayons pour nos échecs un peu plus d’indulgence
La valeur de nos rêves est loin de l’indigence
Nous pouvons réduire la plus cruelle engeance
Au silence face à la beauté qui dévaste
Les hordes d’iconoclastes
Celleux qui fuient la lumière comme la peste
Ne seront pas en reste
Même s’ils ignorent que leur nom est sur la liste
Que leur coeur sera leste
Une société nouvelle où il n’y a plus de castes
Telle une arche qui accoste
Que le gardien nous voie fidèles au poste
Que la bonté illumine la piste
On verra qui a fait un festin de ses miettes
Que le Retour n’est pas un mythe
Prend un instant pour t’en remettre
Un son brillant sur un ton mat
Émoustillant la flamme intrépide
Qui règne en tout bipède
Ne crois pas que cette énergie se dilapide
Quand elle vient à ton aide

Quelqu’un

J’ai quelqu’un à aimer c’est ma grande récompense
La Grâce du don ne fait que croître avec le temps qui passe
J’aurais pu aussi bien être dans un cloître
Mes pas restent guidés par le plus doux des pâtres
Ma plume fut forgée pour écrire des épîtres
À Ton Royaume où résident les Maîtres
Tant d’amour en nous qu’on ne sait plus où le mettre
On en a assez pour le bourreau et la marâtre
Pour celleux qui nous poursuivent quand la mer s’écarte
Assez pour rebattre des cartes
Je Suis avant de penser
Les philosophes qui vous répondent dans une langue morte
Se marrent de celleux qui restent devant la porte
Se mirent et se possèdent de telle sorte
Qu’iels apprécient leur sort
S’usent sur des soucis mais se resservent
Tandis que l’étau de soie se resserre
Iels s’obstinent dans l’illusion qui rassure
Suçant des mensonges brillants comme des diamants de pacotille
Des bonbons pour calmer l’ego qui vacille

Mais vient l’heure du Soleil
Et nous voilà sur le seuil
Toustes autant que nous sommes
Le Royaume nous accueille
Présent qui attendait depuis que la Conscience veille
Attendait que tu ouvres les yeux et réalises la merveille
Que Tu Es.